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Le modelage de la terre représente pour moi une activité très équilibrée car elle est aussi bien physique qu'intellectuelle et demande précision du geste, anticipation des formes mais aussi patience et persévérance.

 

Modeler ou sculpter la terre nécessite un corps à corps avec cette matière hétérogène et plastique, d'abord  humide et tendre puis plus sèche et dure, avec laquelle la moindre erreur d'inattention dans le geste laisse des traces.

 

Il est donc nécessaire pour moi de bien conceptualiser le visage ou l'animal ou plus généralement le sujet que je désire réaliser. Ceci me demande un travail mental préalable de mûrissement du projet parfois assez long.

 

Quand cette réflexion est bien "mûre", mes mains, mes bras et mes épaules prennent le relais et réalisent le "squelette" de la sculpture assez facilement et rapidement. Ensuite viennent les détails et finitions qui peuvent être longs à réaliser et nécessitent des arrêts et des reprises du travail de modelage, ainsi que, très souvent, le coup d’œil neuf et avisé de mon mari.

Cette activité très formatrice enseigne rudement l'humilité car rien n'est jamais acquis et il faut accepter l'idée que tout puisse être détruit au moment de la cuisson du biscuit mais aussi au moment de la seconde cuisson pour l'émaillage qu'il soit classique ou Raku. Pour la cuisson Raku il faut accepter de plus la part de hasard dans l’œuvre finale qui est donc une production non reproductible et en partie indépendante de son auteur.

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émaillage d'une pièce au pistolet avant cuisson

    Émaillage au   pistolet d'une pièce biscuitée (déjà cuite une fois)  avant de la cuire émaillée.

   Deux cas sont possibles :

     -la cuisson est classique en atmosphère oxydante dans mon four électrique,

     -la cuisson est dite "Raku;", de tradition japonaise,  et réalisée dans un four à gaz. Je réalise cette cuisson dans une association,   la "Rakutade" et aussi

avec mon propre four, chez moi

    Sortie du four à gaz en fin de la cuisson Raku d'une pièce  vers 930-950°C, ce qui engendre un choc thermique violent.

     La pièce est ensuite portée dans un récipient métallique fermé pour l'enfumage.

     La fumée est produite par la combustion de copeaux de bois ou de papier et si le récipient est fermé,  l'atmosphère réductrice influe sur la couleur des émaux quand ils sont colorés par des oxydes métalliques.

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